Le centre de gravité s’est déplacé vers les plus petites villes au détriment des plus grandes
Selon une analyse du site MeilleursAgents, l’évolution des taux, le pouvoir d'achat immobilier ou encore la hausse des prix ont profondément modifié les perspectives du marché immobilier hexagonal.
2021 : une année record pour l'immobilier avec plus de 1,2 millions de transactions immobilières
La crise sanitaire a fortement orienté les ventes de maison vers la province. À cela s’ajoute les prix de vente qui ont explosé sur la majeure partie du territoire, atteignant en moyenne les 3.000€ du m² dans l’ancien. Pour Thomas Lefebvre, il s’agit des 2 indicateurs illustrant le plus cette année record pour l’immobilier mais aussi les effets de redistribution de l’attractivité des territoires.
Des prix moins agressifs dans les grands centres urbains, contre une nette augmentation du marché en province.
Avec une hausse des prix des appartements de « seulement » 3% contre une hausse de 7% pour les maisons, le constat est flagrant. Le contexte sanitaire, mais aussi le recours plus fréquent au télétravail ont contribué à l’apparition de cette grande première pour le marché de l’immobilier. Mais d’un point de vue sociologique, d’autres paramètres expliqueraient ce chamboulement. Car bien que la demande pour les zones périurbaines soit en hausse, les ménages tendent tout de même à demeurer au plus près des grands centres urbains.
Vers une gentrification des petites et moyennes villes ?
Si ces 5 dernières années le marché était principalement tracté par les 10 centres urbains les plus dynamiques économiquement, la tendance s’est clairement inversée. Aujourd’hui, pour Thomas Lefebvre, ce sont plutôt les villes telles que Reims, Angers ou Brest qui tirent leurs épingles du jeu. Cependant, bien que les territoires excentrés soient de plus en plus prisés, la demande des citadins souhaitant se rapprocher de la terre demeure pour autant marginale. Mais avec des taux d’intérêts très bas et le retour de l’inflation, investir dans l’immobilier constitue un bon moyen de se préserver. La demande devrait donc continuer son ascension.
Les conseils de Thomas Lefebvre aux futurs vendeurs/acquéreurs et ses prédictions dans un avenir proche
Pour le Directeur Scientifique de MeilleursAgents, se focaliser sur une hypothétique hausse des taux et l’inflation ambiante constituent une erreur. Bien au contraire, accéder à la propriété demeure une bonne option. Mais les futurs vendeurs et acquéreurs doivent se concentre sur les bonnes questions. S’interroger sur la bonne correspondance entre le bien et ses besoins. Pourquoi vendre ? Pourquoi acheter ? Envisager une éventuelle revente dans les années à venir. Et surtout, ne pas hésiter à acheter tant que l’on est en mesure de le faire. Quant aux prédictions sur l’avenir de l’immobilier, l’année 2022 devrait se poursuivre dans la lancée de 2021. Les projets immobiliers devraient continuer leur floraison, la demande se maintenir et l’accession au crédit toujours favorable. Les zones périurbaines seront toujours aussi prisées…sans compter le maintien des prix parisiens : les acquéreurs refont peu à peu surface dans la capitale…
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